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The Suburban Mysteries

by G.Lolli & R.Dickinson

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1.
I should start by saying I don't live in the real world. I hear two voices about any decision at all. And thus the suburbs became a mystery when I was young and only revealed themselves to me later. Lena Vandenbosch. She repped for Guosto. She rang at my Mum's door. I saw her later. Lena Vandenbosch. I was a little bored so someone from the city centre seemed colourful, her and her friend from Kennington. Lena Vandenbosch. Because when you're from the suburbs anything from the city seems glamorous. A suggestion of everything going off the rails. Lena Vandenbosch. I should have accepted to go for a drink with her but the moment was so fast. Lena Vandenbosch. I started with a comment on her name. "Oh! Are you Belgian?" So then she could say "My best friend has the same colour hair as you". Yes! Of course Lena Vandenbosch. Based on this and a day spent trying to sell something nobody wants Lena Vandenbosch went back to the city centre. I dreamt there were sparks between me and Lena Vandenbosch. She wanted to walk the same way as me. Could that really just be the map? Could it just be my imagination? Lena Vandenbosch. I could have bought her drinks and fucked both our evenings up. Lena Vandenbosch. Her friend rolled her eyes and I made myself walk away from Lena Vandenbosch. I wish this world was in the stars, Lena Vandenbosch. We're all mixes like you Lena, we could sit on the hill at a special place I know and look at the faraway universe. But I had to turn away. I had commitments the next day. What would we have done Lena? What would we have done Lena Vandenbosch in this strange suburban atmosphere? When we are both so out of step? Yeah what would we have done Lena? A whole lifetime that can't be said here and that's the whole point. I saw a girl closing her curtains dressed in a summer top like I was in my t-shirt. Was she alone? If she wasn't alone, was she bored? Did she feel the same things as me? Ah! Well there we have it. They are ALL just like me, they just pretend they're not. But not Lena Vandenbosch. She doesn't pretend anything. Every single thought you have doesn't have to be texted says Lena Vandenbosch. Lena said her name meant that she came from the woods. Van…. Den… Bosch. She said her name meant she came from the woods. Lena… Van-den-bosch. From the woods. De la selva oscura. Lena ha detto che su cognome significa che viene dei bosci. De la selva oscura. De la selva oscura. E poi ascolto Ravel e penso "casca il mondo". Che tutto crolli. Potrei sbagliarmi, ma casca il mondo. Metti da parte queste cose senza valore e spera in un mondo completamente nuovo. Nel fra tempo non tratterrò il respiro. Lena ha detto che su cognome significa che viene dei bosci. De la selva oscura. De la selva oscura. Je devrais commencer par dire que je ne vis pas dans le monde réel. J'entends deux voix à propos d'absolument toute décision. Et ainsi la banlieue est devenue un mystère quand j'étais jeune et ne s'est révélée à moi que plus tard. Lena Vandenbosch. Elle était représentante pour Guosto. Elle a sonné à la porte de ma mère. Je l'ai vue plus tard. Lena Vandenbosch. Je m'ennuyais un peu, alors quelqu'un du centre ville semblait si colorée, elle et son amie de Kennington. Lena Vandenbosch. Parce que quand on vient de la banlieue, tout ce qui vient de la ville semble glamour. La suggestion que tout pourrait dérailler. Lena Vandenbosch. J'aurais dû accepter d'aller prendre un verre avec elle mais le moment est passé si vite. Lena Vandenbosch. J'ai commencé par une remarque sur son nom. "Oh ! Vous êtes belge ?" Comme ça elle pouvait dire "Ma meilleure amie a les cheveux de la même couleur que toi". Oui ! Bien sûr, Lena Vandenbosch. Sur cette base et après une journée passée à essayer de vendre quelque chose dont personne ne voulait, Lena Vandenbosch est retournée au centre ville. J'ai rêvé qu'il y avait des étincelles entre moi et Lena Vandenbosch. Elle voulait marcher dans le même sens que moi. Ça pouvait juste être les aléas de la la carte ? Ou bien juste mon imagination ? Lena Vandenbosch. J'aurais pu lui payer des verres et foutre en l'air nos soirées à tous les deux. Lena Vandenbosch. Son amie a levé ses yeux au ciel et je me suis forcée à laisser Lena Vandenbosch. J'aimerais que ce monde soit dans les étoiles, Lena Vandenbosch. Nous sommes tous des mélanges comme toi Lena, nous pourrions nous asseoir sur la colline à un endroit spécial que je connais et regarder l'univers lointain. Mais j'ai dû me retourner et partir. J'avais des engagements le lendemain. Qu'est qu'on aurait fait, Lena ? Qu'est qu'on aurait Lena Vandenbosch dans cette étrange atmosphère de banlieue ? Alors que nous sommes tous les deux si décalés ? Oui, qu'aurions-nous fait, Lena ? Une vie entière qui ne peut être dite ici et c'est là tout le problème. J'ai vu une fille qui fermait ses rideaux, habillée d'un haut d'été comme je l'étais dans mon t-shirt. Elle était seule ? Si elle n'était pas seule, est-ce qu'elle s'ennuyait? Est-ce qu'elle ressentait les mêmes choses que moi ? Ah ! Et voilà tout. Ils sont TOUS comme moi, ils font juste semblant de ne pas l'être. Mais pas Lena Vandenbosch. Elle ne fait semblant de rien. Chaque pensée qui te passe par la tête n'a pas besoin d'être envoyée par texto, dit Lena Vandenbosch. Lena a dit que son nom signifiait qu'elle venait des bois. Van.... Den... Bosch. Elle a dit que son nom signifiait qu'elle venait des bois. Lena... Van-den-bosch. Des bois. Des bois sombres. Lena ha detto che su cognome significa che viene dei bosci. De la selva oscura. De la selva oscura. E poi ascolto Ravel e penso "casca il mondo". Che tutto crolli. Potrei sbagliarmi, ma casca il mondo. Metti da parte queste cose senza valore e spera in un mondo completamente nuovo. Nel fra tempo non tratterrò il respiro. Lena ha detto che su cognome significa che viene dei bosci. De la selva oscura. De la selva oscura.
2.
In a bedroom with plants and a wooden floor, a wooden blind, a low bed with a dark red quilt folds around me as my book falls silently onto the covers and I find my ideas overlap and confuse me into sleep. From the pages I was stuck on and the characters I couldn't hear, suddenly I found myself back in the old streets in the suburbs. One of the old gang shouted out almost waking me - he'd found a tin of paint with magical colours spilling over into the sunbeams and into the bedroom with the plants and the wooden floor then onto my bike as it soared over the houses trailing rainbow paint and glitter everywhere. A trace of that glitter brushed her lips as I kissed her - a strange occurrence as we hardly ever spoke at work and when we did she clearly regarded me with justifiable dismay and mistrust. Her kiss was marine and dark and span me around above my Mum and Dad's bed. I chased her through Soho to the nightbus but her dark flowing hair was all I ever saw as she turned the very last corner. The nightbus loomed out of the dark fog like a strange creature bearing comfort and then it swayed silently through brick-red terraces and places of memory as the dark red quilt afforded drunken treasures of deep lilac wine. When your heart is spinning round, take a trip to the London wonderground. When your heart is down, take a trip to the London wonderground. I tune into Radio London now and I can hear that London wonderground beaming down the shortwave in my mind again. Then someone said half the country wished London wasn't there any more because it thinks differently to them. Oh Christ, it's all gone wrong. They're like King Canute screaming at the waves. The patron saint hid a tear and turned his face away and they said "Well fuck him, he's Catalonia's anyway". I lived in this London wonderground in my mind. But it still exists. And it's still proudly waving a wonderful flag of many colours. It's one of the best things left. When your heart is spinning round, take a trip to the London wonderground. When your heart is down, take a trip, take a trip… Dans une chambre avec des plantes et un parquet en vrai bois, un store en bois, un lit bas avec une couverture rouge foncé se plie autour de moi alors que mon livre tombe silencieusement sur les couvertures et que je trouve que mes idées se chevauchent et me confondent alors que je partais dans le sommeil. J'ai quitté les pages sur lesquelles j'étais bloqué et les personnages que je n'entendais pas et je me suis soudain retrouvé dans les anciennes rues de ma banlieue. Un ami de l'ancien gang a crié et a failli me réveiller - il avait trouvé un pot de peinture aux couleurs magiques qui se renversaient dans les rayons du soleil et dans la chambre avec les plantes et le parquet en bois, puis sur mon vélo qui s'envolait très haut au-dessus des maisons en traînant de la peinture arc-en-ciel et des paillettes partout. Une trace de ces paillettes a effleuré ses lèvres lorsque je l'ai embrassée - un événement étrange car nous ne parlions presque jamais au travail et quand c'était le cas, elle me considérait clairement avec une consternation et une méfiance justifiées. Son baiser était marin et sombre et m'a fait tournoyer au-dessus du lit de mes parents. Je l'ai poursuivie à travers Soho jusqu'au bus de nuit, mais je n'ai plus vu que ses cheveux noirs flottants quand elle a tourné le tout dernier coin de rue. L'autobus de nuit émergeait de la brume sombre comme une étrange créature apportant du confort puis tanguait silencieusement en avançant à travers les maisons de cité rouge brique et les lieux plein de souvenirs alors que la couverture rouge foncé offrait des trésors ivres d'un vin lilas profond et corsé. Quand ton cœur tournoie, va faire un tour au London wonderground. Quand ton cœur est triste, va faire un tour au London wonderground. Maintenant j'écoute Radio London et j'entends à nouveau ce London wonderground sur les ondes courtes de mon esprit. Puis quelqu'un a dit que la moitié du pays voudrait que Londres n'existe plus parce qu'elle pense différemment d'eux. Oh putain, tout a mal tourné. Ils sont comme le roi Canute hurlant contre les vagues. Le saint patron George a caché une larme et détourné son visage et ils ont dit "Eh bien, qu'il aille se faire foutre, il appartient à la Catalogne de toute façon". Je vivais dans ce London wonderground dans ma tête. Mais ça existe toujours. Et Londres brandit toujours fièrement un magnifique drapeau aux multiples couleurs. C'est l'une des meilleures choses qui restent. Quand ton cœur tournoie, va faire un tour au London wonderground. Quand ton cœur est triste, va faire un tour, va faire un tour...
3.
Traditionally the witch has long red hair. Rose felt confined within the small suburban bungalow kitchen and within the 1950s. She was a masterful cook. She felt a breeze from the open window caress her bare legs as she bent over the saucepan she was stirring muttering foul imprecations. The radio played romantic comfort songs which gave her no comfort at all. Without knowing it she wanted violent string stabs and dark minor chords conveying an infusion of gloom and hate. But why the hate? The answer came with the return from work of her husband Len. For Rose, Len now only had one speed and it was not one that suited. Every word, breath and gesture only made her to want to scream and fly high above the boring suburban rooftops with her long auburn hair billowing out behind her silhouetted against the wicked moon. As talented in manipulation as in cooking, Rose let none of this appear and greeted Len with a charming smile and kiss. Len related a couple of events in his gas-fitting day which only made Rose want to plunge a foot-long sword between his shoulder blades and bathe in his blood. Again she contented herself with a traitorous smile and compliant reply, leaving the room to once again mumble obscenities. "The fucking idiot. The fucking no-mark". The sun began to go down as Len listened to the radio and expressed views about the Prime Minister which were similar to Rose's feelings about himself. So cut to the cut. Rose almost floated into the bathroom as Len lay in the steaming water. Perhaps he would have enjoyed a caress - another of Rose's manipulative talents. Instead she gave him a whisky and said "down in one". She left the bathroom almost silently mumbling to herself with her eyes rolled upwards looking towards the stars beyond the ceiling that confined her in a near orgasmic joyous rage. In an hour, Len's heart was broken into a million shards and Rose was ringing 999 to announce his demise. In six months she had moved in with her true love, her neighbour, the grandfather I never knew and ejected his teenage son from the house. She was very good at cooking and manipulation. I too have frequented people of this stripe. Sometimes when I wonder what it is inside me, I tell myself that it's not the blood, it's the poison. It's not the blood…. it's the poison. Rose et le Bain du Mal Traditionnellement, la sorcière a de longs cheveux roux. Rose se sentait confinée dans la petite cuisine du bungalow de banlieue et dans les années 1950. Elle était une cuisinière hors pair. Elle a senti une brise par la fenêtre ouverte venir caresser ses jambes nues alors qu'elle se penchait sur la casserole qu'elle remuait en murmurant des imprécations infâmes. La radio passait des chansons romantiques qui ne lui apportaient aucun réconfort. Sans le savoir, elle aurait préféré de coups de violents de cordes et de sombres accords mineurs exprimant une infusion glauque et haineuse. Mais pourquoi la haine ? La réponse est arrivée avec le retour du travail de son mari Len. Pour Rose, Len n'avait plus qu'une seule vitesse et celle-ci ne lui convenait pas. Chaque mot, chaque respiration et chaque geste lui donnait envie de hurler et de s'envoler au-dessus des toits ennuyeux de la banlieue avec ses longs cheveux auburn qui s'envolaient derrière elle, en silhouette contre la lune maléfique. Aussi douée en manipulation qu'en cuisine, Rose n'a laissé rien paraître et a accueilli Len avec un sourire charmant et un baiser. Len a raconté quelques événements de sa journée d'installateur de chaudière de gaz qui ont donné à Rose l'envie de lui plonger une épée de 30 cm entre les omoplates et puis de se baigner dans son sang. Une fois de plus, elle s'est contenté d'un sourire traître et d'une réponse conforme, quittant la pièce pour marmonner une fois de plus des obscénités. "Putain de connard. Putain de nul". Le soleil commençait à se coucher alors que Len écoutait la radio et exprimait des opinions sur le Premier ministre qui étaient similaires aux sentiments que Rose nourrissait à son propre égard. Alors, coupez jusqu'à ce que coupe. Rose est entré dans la salle de bain presqu'en flottant alors que Len était allongé dans l'eau fumante. Peut-être qu'il aurait apprécié une caresse - un autre des talents de manipulatrice de Rose. Au lieu de cela, elle lui a donné un whisky et a dit "coup sec". Elle a quitté la salle de bain presque silencieusement en marmonnant à elle-même, les yeux révulsés dans sa tête vers les étoiles au-delà du plafond qui la confinait dans une rage d'une rage joyeuse quasi orgasmique. En une heure, le cœur de Len avait été brisé en mille morceaux et Rose a fait le 999 pour annoncer sa mort. En juste six mois, elle avait emménagé chez son vrai amour, son voisin, le grand-père que je n'ai jamais connu, et éjecté son fils adolescent de la maison. Elle était très douée pour la cuisine et la manipulation. Moi aussi, j'ai fréquenté des gens de cette trempe. Parfois, quand je me demande ce que j'ai en moi, je me dis que ce n'est pas le sang, c'est le poison. Ce n'est pas le sang.... c'est le poison.
4.
March 2020. Vincent woke up very early and was too happy to stay in bed trying to sleep more. He wanted to savour the morning, his cat purring, rumours of upcoming sunbeams, the coffee and breakfast smoking. He sneaked out in the dark lockdown morning to get yesterday's shopping from the car. The air instantly reminded him of somewhere in the past, fleeting but real happiness which he couldn't quite pinpoint. Every single moment seemed like an elusive diamond. He lit his candle in the kitchen despite being neither religious nor superstitious. Voices round the world called in his memories. He remembered sometimes there's magic and glitter everywhere. He couldn't believe he'd actually go to the shops at 8 on a Saturday morning to find sunflower seeds for the birds in his garden. Suddenly he wondered about all those who'd stopped talking to him. Did they hope it would make him have a good think about his wicked self? Then again he'd refused so many invitations perhaps he could understand his friends just stopped being disappointed and actually forgot who he even was. E poi ascolto Ravel e penso "casca il mondo" e lasciame lo crollare. Potrei sbagliarmi, ma casca il mondo. Vincent was a 40-something London opera singer and lived in a small suburb you may have heard of elsewhere. He loved the quiet, the country lanes and his elderly neighbour Flo and her sweet old London accent. He used to make her repeat phrases like "the Wreck of the Hesperus", "black as Newgate's Knocker" and best of all "suck blow!" which meant she was astounded about someone's improbable behaviour. Vincent felt tinges of dismay at being so out of step. Even venturing to the shops in his cravat sometimes meant disapproving pensioners tutting or, worse, sniggering kids making dim reference to his sexual persuasion. If only they actually knew. Because yes Vincent WAS partial to gentleman callers. That much they did know. But not how many and certainly not how. His latest scheme was to drill a medium-sized hole in the wall of his living room and invite those gentlemen callers from the internet for what could have been tea elsewhere in the suburbs but definitely wasn't in his house. Fuck no. Oh was that the door bell? The predictable and yet wildly exciting encounter tipped into the glass of his day. A gentleman introduced himself into the hole in the wall and received gratification of varied sorts for his trouble. For free of course. Who were these callers? The village chemist? A builder who sold coke at the pub? We shall never know but everyone was happy which is just perfect as far as I'm concerned, well it's perfect. And above all, it totally followed social distancing rules. Perhaps Vincent should be congratulated at adapting his life to Covid by the government? Perhaps he should even be invited to meet a member of Parliament? No, strike that last idea. On a totally other subject, do you remember the old world? Well I do. And I actually wonder why we're saving most of it apart from Vincent. What kind of a world is it when you have to identify photos of fire hydrants to prove who you are? Whatever happened to existentialism? In those days you couldn't even prove who you were to your fucking self. The world's fallen apart all on its own. Idiots, villains and liars have taken over and the more they lie the more people actually like it. And then Vincent and indeed I listen to Ravel and Lana Del Rey and we think casca il mondo. Let it all fall apart. We may be wrong but casca il mondo. Put aside these worthless things and hope for a whole new world. I won't be holding my breath. But Vincent might. Metti da parte queste cose senza valore e spera in un mondo completamente nuovo. Non ci credo per niente. Mars 2020. Vincent s'est réveillé très tôt et était trop heureux pour rester au lit à essayer de dormir plus. Il voulait savourer le matin, les ronronnements de son chat, les rumeurs de rayons de soleil à venir, les veloutes de café et le petit-déjeuner. Il est sorti dehors en douce dans l'obscurité du matin pour récupérer les courses d'hier dans la voiture. L'air lui rappelait tout de suite quelque chose du passé, un bonheur fugace mais réel qu'il n'arrivait pas tout à fait à cerner. Chaque instant lui semblait être un diamant insaisissable. Il a allumé sa bougie dans la cuisine, bien qu'il ne soit ni religieux ni superstitieux. Les voix du monde entier appelaient dans ses souvenirs. Il s'est rappelé que parfois il y a de la magie et des paillettes partout. Il n'arrivait pas à croire qu'il était allé dans les magasins à 8 heures un samedi matin pour trouver des graines de tournesol pour les oiseaux dans son jardin. Soudain, il s'est posé des questions sur tous ceux qui avaient cessé de lui parler. Ils avaient vraiment espéré que cela le ferait réfléchir sur sa personne si mauvaise ? Mais bon, il avait refusé tellement d'invitations qu'il pouvait comprendre que ses amis ne soient même plus déçus et qu'ils aient juste réellement oublié qui il était. E poi ascolto Ravel e penso "casca il mondo" e lasciame lo crollare. Potrei sbagliarmi, ma casca il mondo. Vincent était un chanteur d'opéra londonien d'une quarantaine d'années et vivait dans une petite banlieue dont vous avez peut-être entendu parler ailleurs. Il aimait le calme, les petites routes de campagne et sa vieille voisine Flo et son doux accent londonien. Il aimait bien lui faire répéter des phrases comme "the wreck of the Hesperus", "black as Newgate's knocker" et, surtout, "suck blow!" (suce-souffle !) qui signifiait qu'elle était abasourdie à cause du comportement improbable de quelqu'un. Vincent ressentait des pointes de désarroi à l'idée d'être si décalé. Même le fait d'aller aux magasins du coin dans son foulard impliquait des retraités qui lui faisaient des bruits désapprobateurs ou, pire, des gamins qui ricanaient en faisant de vagues allusions à son orientation sexuelle. Si seulement ils le savaient vraiment. Parce que oui, Vincent avait un faible pour les visiteurs masculins. Ça, ils le savaient. Mais pas combien et certainement pas comment. Sa dernière grande idée a été de percer un trou de taille moyenne dans le mur de son salon et d'inviter ces 'gentlemen callers' de l'internet pour ce qui aurait pu être un thé ailleurs dans la banlieue mais certainement pas dans sa maison. Putain que non. Oh, c'était la sonnette ? La rencontre prévisible et pourtant incroyablement excitante s'est déversé dans le verre de sa journée. Un gentleman s'est introduit dans le trou dans le mur et a reçu des gratifications de toutes sortes pour sa peine. Gratuitement bien sûr. Qui étaient ces visiteurs ? Le pharmacien du village ? Un mec du bâtiment qui vendait de la coke au pub ? Nous ne le saurons jamais mais tout le monde était heureux, ce qui est parfait en ce qui me concerne, voilà quoi c'est parfait. Et surtout, ça a totalement en respect des règles de distanciation sociale. Peut-être que Vincent devrait être félicité par le gouvernement pour avoir adapté sa vie au Covid ? Peut-être même qu'il devrait être invité à rencontrer un membre du Parlement ? Non, on va benner cette dernière idée. Sur un tout autre sujet, vous vous souvenez de l'ancien monde ? Moi, oui. Et je me demande pourquoi nous voulons en sauvons la plupart de ce monde, à part Vincent. C'est quel genre de monde quand vous devez identifier des photos de bouches d'incendie pour prouver qui vous êtes ? C'est où l'existentialisme ? A leur l'époque, on ne pouvait même pas prouver qui on était à soi-même, bordel. Le monde s'est écroulé tout seul. Les idiots, les criminels et les menteurs ont pris le pouvoir et plus ils mentent, plus les gens aiment ça. Et puis Vincent et moi, on écoute Ravel et Lana Del Rey et on pense "casca il mondo". Que tout s'écroule. Ca se peut qu'on ait tort, mais casca il mondo. Faut mettre ces choses sans valeur de côté et espérer un tout nouveau monde. Je ne retiendrai pas mon souffle en attendant. Mais Vincent peut-être que si. Metti da parte queste cose senza valore e spera in un mondo completamente nuovo. Non ci credo per niente.
5.
The only place powerful enough to take my heart has glitter everywhere. Oh the past, oh the past, it's got glitter everywhere People and time can never be replaced though time can get better. I saw an Apollo spacecraft take off full of American hope. There are mysterious things deep inside, powerful things, Christmas lights, glitter, moments from when I was a kid when perhaps everyone had their problems but I didn't really know what such things were. Well why would I? Once we even got kids' Apollo spacesuits for a Christmas present and Ray across the road gave us all pocket money of an amount I had never then held in my hand before. I'd really like to say I held onto till Brenda grinned but, well, I didn't. Glitter everywhere. The only place powerful enough to take my heart has glitter everywhere. Oh the past, oh the past, it's got glitter everywhere Yeah the past. But the present at home still holds beautiful warm surprises. A Sunday morning before Christmas now, hearing drums like QuestLove from the beaten-up village hall calling me inside to hear gospel singers with a sound so beautiful it was totally alien there and it seemed like we were floating in space. And so now in my dreams I see that Apollo capsule crashing back to Earth and it's like all of us. It speeds back down into the atmosphere with important parts flying off into the blue velvet darkness decorated with stars, lost forever, but it has to fly onwards towards its home as my home is a tiny mysterious suburb of London whatever happens. And so I dreamt that in the future the Apollo and me, losing parts that were so vital, getting back to real basics, dive at unimaginable speed towards where we come from. There is no choice but to continue our descent and so we'll finally plunge into the comfort of warm deep dark blue green water. And then perhaps I will remember the Christmases at home. The kind people that did everything possible so I would be fine. And then when I'm in that water billowing around me in dark green folds like Eva Green in Casino Royale, it envelops me and I know those people are there to welcome me and tell me that now and forever we're back in a place where's there's always going to be glitter everywhere. The only place powerful enough to take my heart has glitter everywhere. Oh the past, oh the past, there's glitter everywhere. Le seul endroit assez puissant pour prendre mon coeur a des paillettes partout. Oh le passé, il y a des paillettes partout. Les gens et le temps ne peuvent jamais être remplacés mais le temps peut aller mieux. J'ai vu un vaisseau spatial Apollo décoller plein d'espoir américain. Il y a des choses mystérieuses au fond de moi, des choses puissantes, des lumières de Noël, des paillettes, des moments de mon enfance où peut-être que tout le monde avait ses problèmes mais je ne savais pas vraiment ces choses étaient en fait. Et pourquoi je l'aurais su ? Une fois, nous avons même eu des combinaisons spatiales Apollo pour enfants comme cadeau de Noël et Ray, le voisin d'en face, nous a donné tous de l'argent de poche d'un montant que je n'avais jamais tenu dans ma main auparavant. J'aimerais vraiment dire que je l'ai serré dans ma main jusqu'à ce que Brenda a fait un gros sourire mais, eh bien, ça n'a pas était le cas. Des paillettes partout. Le seul endroit assez puissant pour prendre mon coeur a des paillettes partout. Oh le passé, il y a des paillettes partout. Ouais le passé. Mais le présent à la maison réserve encore de belles surprises pleines de chaleur. Un dimanche matin avant Noël à cette époque, j'ai entendu une batterie comme QuestLove dans la salle des fêtes délabrée qui m'appelait à l'intérieur pour écouter des chanteurs de gospel avec un son si beau que c'était totalement étranger chez nous et qu'on avait l'impression de flotter dans l'espace. Et maintenant, dans mes rêves, je vois cette capsule Apollo qui descend à grande vitesse pour s'écraser sur la Terre et c'est comme nous tous. Elle redescend à toute vitesse dans l'atmosphère perdant des pièces importantes qui s'envolent dans l'obscurité bleue et veloutée décorée d'étoiles, perdues à jamais, mais elle doit voler vers chez elle comme chez moi c'est une petite banlieue mystérieuse de Londres, quoi qu'il arrive. C'est ainsi j'ai rêvé que dans le futur, l'Apollo et moi, perdant des pièces qui étaient si vitales, revenant à l'essentiel, plongions à une vitesse inimaginable vers l'endroit d'où nous venons. Il n'y a pas d'autre choix que de continuer notre descente et ainsi nous plongerons finalement dans le confort d'une eau chaude, d'un bleu-vert foncé. Et à ce moment-là, peut-être que je me souviendrai Noëls chez nous. Les gens plein de gentillesse qui ont fait tout leur possible pour que je sois bien. Et puis, quand je serai dans cette eau qui se répand autour de moi en plis vert foncé comme Eva Green dans Casino Royale, l'eau m'enveloppera et je saurai que ces gens sont là pour m'accueillir et pour me dire que maintenant et pour toujours, nous sommes de retour dans un endroit où il y aura toujours des paillettes partout. Des paillettes partout. Le seul endroit assez puissant pour prendre mon coeur a des paillettes partout. Oh le passé, il y a des paillettes partout.
6.
One day I found my teenage brother and his friends all in the bedroom cackling evilly and speaking in high voices into a tape recorder. An orange-red sun seemed to crack like an egg yolk and drip down over our suburb. The summer trees on the skyline were like amused witnesses to their antics in our bedroom. A fog of smoke filled the air of the bedroom littered with cans and fags as I invented a reason to go in. What was this madness? They probably didn't want to tell me what was going on but they did anyway. They'd kidnapped a garden gnome from a house up the end of the road. At last something offbeat I thought with a rush of enthusiasm. They'd made a ransom tape imitating the gnome saying "please leave two quid in used two pence coins in the bin by the garage or they're going to off me. They've already cut off my ear". The ear had been donated by someone's sister's Barbie and decorated with red felt tip blood. A week later, stifling laughter they took up their hiding places around the garage, one in a bush, one in sunglasses by the War Memorial and so on. The gnome's owner arrived carrying a plastic bag which they imagine even all these years later contained the ransom. But oh no! Suddenly, a couple of policeman drove up in their ridiculous helmets. My brother and his friends quickly made their excuses and left. A coincidence or had the owner been onto the police? Well, that will have to remain a suburban mystery. Paul Davis, another suburban mystery, painted the gnome with a red hat, union jack jacket, white trousers and Jam shoes. A week later my brother returned the gnome to the front door, rang the bell and ran away. And so this particular death threat went absolutely nowhere except to always make me laugh every time I think about it. But now death threats on the socials are a daily thing. They've become like saying hello for some people. People who half-understood the sentence "everyone's entitled to an opinion". Well perhaps it was better when it was only garden gnomes. Un jour, j'ai trouvé mon frère adolescent et ses amis dans la chambre en train de ricaner et de parler à voix haute perchée dans un magnéto. Un soleil rouge-orange semblait se casser comme un jaune d'œuf et dégouliner sur notre banlieue. Les arbres d'été sur la ligne d'horizon étaient comme des témoins amusés de leurs conneries dans notre chambre. Un brouillard de fumée de clopes remplissait l'air de la chambre jonchée de canettes et de clopes quand j'ai inventé une raison d'y entrer. C'était quoi encore cette folie ? Ils ne voulaient probablement pas me dire ce qui se passait mais ils l'ont fait quand même. Ils avaient kidnappé un nain de jardin dans une maison au bout de la rue. Je me suis dit "Super, enfin quelque chose de décalé" avec un élan d'enthousiasme. Ils avaient fait une cassette de rançon en imitant le nain qui disait : "S'il vous plaît, laissez deux pounds en pièces de deux pence usagées dans la poubelle près du garage ou ils vont me tuer. Ils m'ont déjà coupé l'oreille". L'oreille avait été donnée par la Barbie de la sœur de quelqu'un et décorée avec du sang en feutre rouge. Une semaine plus tard, en étouffant des rires, ils se sont mis dans leurs cachettes autour du garage - l'un dans un buisson, l'autre avec des lunettes de soleil près du monument aux morts et ainsi de suite. Le propriétaire du nain est arrivé avec un sac en plastique qu'ils imaginent, même après toutes ces années, devait contenir la rançon. Mais oh non ! Soudain, une paire de flics est arrivée dans leurs casques ridicules. Mon frère et ses amis se sont rapidement excuser et se sont cassés. Une coïncidence ou est-ce que le propriétaire avait contacté les flics ? Eh bien, ça devra rester un mystère de banlieue. Paul Davis, autre mystère de banlieue, a peint le nain avec un chapeau rouge, une veste Union Jack, un pantalon blanc et des chaussures Jam. Une semaine plus tard, mon frère a remis le nain devant la porte d'entrée de sa maison, a sonné et s'est barré en courant. Ainsi, cette menace de mort particulière n'a produit absolument rien du tout sauf pour que ça me fait rire à chaque fois que j'y pense. Mais maintenant, les menaces de mort sur les réseaux sociaux sont quotidiennes. C'est devenu comme dire bonjour pour certaines personnes. Des gens qui ont à moitié compris la phrase "tout le monde a le droit à son opinion". C'était peut-être mieux quand il ne s'agissait que de nains de jardin.

credits

released March 15, 2022

Music written, arranged, recorded and mixed by Geo Lolli
Words and singing by Richard Dickinson

Drums by Sébastien Tillous
Voices recorded by Eddy La Gooyatsh

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G.Lolli & R.Dickinson Goff'S Oak, UK

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